Bonjour à tous,
Voici un petit moment qu’
Under Taker nous a quitté et je n’ai toujours pas rédigé de message. Je souhaite corriger cette injustice mais j’ai beaucoup de mal à écrire sur ce petit matou… pas parce que j’en étais éloigné, mais au contraire, parce que j’en étais proche. Pour moi,
Under Taker ou encore « le Jaune », « Jaune Poilus » et le « Jaunosorus Rex » était le symbole tranquille de la collocation. Toujours là, parfois inamovible, mais aussi capable des plus grandes contorsions pour s’incruster sur un minuscule morceau de canapé entre deux bipèdes pour pouvoir ensuite se coller à nous et recevoir des câlins. Et il était doué ! Je me souviens d’une séance de gratouilles sur le bidon où il était tellement heureux qu’il s’entortillait façon boa constrictor autour de ma main. Heureusement, Laurie était là avec son appareil photo pour immortaliser la scène.
Je viens d’écrire qu’il était inamovible et souvent, ce n’était pas une métaphore mais quelque chose à prendre au pied de la lettre.
Under Taker est le seul chat (que je connaisse) que l’on pouvait utiliser comme coussin. Littéralement. Un bipède pouvait s’endormir en utilisant le ventre de Jaune Poilus comme oreiller, faire une sieste d’une heure ou deux, se réveiller et constater qu’
Under Taker était encore là et qu’en aucun cas notre petit somme avait troublé le sien. C’est vrai que du coup, j’ai eu tendance à me moquer de son côté casanier et pantouflard (mais encore une fois, c’est parce qu’on se ressemble beaucoup) :
Et pourtant, malgré cet aspect tranquille,
Under Taker, c’était le boss ! La comportementaliste qui nous avait donné des conseils quand Lionel faisait des crises de stress nous l’avait confirmé, s’il y avait un « dominant » parmi les trois chats que nous avions à l’époque (Lionel,
Under Taker et Silas), c’était bien notre Jaune. Et il suffisait de le voir jouer avec une ficelle pour comprendre que ce qu’était la passion du sport !
Vous avez dit ficelle ?C’était tellement le patron que je l’avais imaginé en candidat en tête des intentions de vote au poste de Maire de « Toulouse Cat City » dans le bref numéro de la Gazette Féline que j’ai pondu cet été (et c’était aussi le rédacteur en chef de la Gazette, bha oui, il fallait un dirigeant à poigne). Pour rappel, l’élection opposait des candidats très sérieux et aux programmes les plus divers :
Avec un peu de recul, je ne sais pas si
Under Taker était réellement fait pour l’action politique. C’était avant tout un penseur de la condition féline, un grand philosophe, capable de soupeser pendant des heures des questions existentielles. Par exemple quand il grattait sur une porte pour que nous l’ouvrions, mais qu’en fait il est bien de ce côté, mais qu’il hésite un peu quand même car les courants d’airs sont terribles en cette saison dans la cuisine et puis que sa gamelle est ailleurs, et le tapis de salle de bain il est quand même sympa pour faire une sieste, mais c’est vrai que le plaid dans la chambre de Laurie n’est pas mal non plus, etc., etc., etc.,
Encore une fois, je me moque, mais selon moi, il était plutôt malin comme matou. Certes, notre point de comparaison se résumait le plus souvent à Silas, et cela peut biaiser nos observations. Mais quand il était bien motivé, il savait ouvrir une porte ou comprendre un jeu à croquettes.
Puisque j’évoque Silas (notre autre loulou disparu il y a peu), il est difficile de ne pas parler de leur relation. Pour être honnête, c’était un peu un vieux couple. Il n’y avait plus la passion des premiers jours mais plein de petits gestes tendres comme la capacité de se partager un petit coin sieste et de faire un roupillon à deux pour se tenir chaud.
Avant de conclure, je tenais à rappeler à quel point notre Jaune Poilus était photogénique.
Et comment que je suis un beau gosse !Alors il faut tout de suite préciser. Non, il n’était pas « beau ». C’était un (gros) chat avec un poil de couleur étrange (que l’on qualifiait de « crème » quand on voulait être gentil), des yeux qui coulaient un peu, plus beaucoup de dents et une oreille déchirée. Mais au-delà de ça, il savait parfaitement se mettre en valeur face à l’objectif et il nous a fait de magnifiques postures sur un bon nombre de clichés.
Je vous disais que j’ai la classe !Il va beaucoup me manquer et il me manque déjà beaucoup. Quand je m’enfonce dans un canapé et que je ne le vois plus s’approcher subrepticement pour demander « comme ça, l’air de rien » un petit câlin cela me fait un petit pincement au cœur.
Pour finir, je tenais à remercier l’association pour ses dernières années de retraites. Je tenais aussi à dire un gros merci au docteur Médous qui s’en ai occupé jusqu’à la fin et à Coralie qui était avec lui durant ses derniers moments.
Adieu
Under Taker, on se souviendra de toi