Je suis d'accord avec le fait que trouver un "bon" endroit est difficile, voire périlleux.
A l'endroit où sont les chats dont je m'occupe, il y avait un bois, un grand champ, un bloc de 2 maisons et demi. De l'autre côté de l'avenue, il y a plusieurs villas avec de grands jardins. A ma connaissance, seul le mâle roux traversait cette avenue. Il y a eu jusqu'à 12 chats. Un des propriétaire de villa s'est pourtant plaint de cette "foison" de chats sauvages et voulait appeler la fourrière pour qu'elle intervienne. J'ai acheté à l'époque des colliers anti-puces à tous ces chats en mettant mon numéro de portable dessus au cas où la fourrière interviendrait effectivement.
Par la suite, une des personnes du bloc de 2 maisons et demi a acceuilli une des chattes, j'en ai finalement acceuilli 4. Un certain nombre de chats sont morts, d'autres ont disparu ou sont parti. Il ne restait qu'une chatte que j'ai fait stériliser à l'aide de l'association et relâchée dans son domaine. Le domaine a nettement rétréci : le bois a été rasé, le champ est en cours de betonnage. On a cependant relâché quatre autres chats, deux qui ont bien pris leurs quartiers et s'entendent bien avec la femelle qui restait (inattendu!). Deux sont dans le coin mais ne viennent jamais quand je suis là. Je les ai juste apperçu de loin.
On a pu relâcher des chats dans la mesure du terrain qui leur était disponible, et parce qu'en cas de défaillance de ma part, il y a au moins une autre personne présente presque tous les jours qui peut prendre le relais.
Il faut donc trouver des endroits :
- où ils ont assez d'espace pour se supporter entre eux
- où ils seront assez peu nombreux pour ne pas entraîner le couroux des voisins humains
- où PLUSIEURS personnes peuvent les nourrir (une seule personne peut décéder, devoir déménager, ne plus pouvoir venir pour de multiples raisons).
Il faut aussi que les personnes qui les nourissent puissent assumer. Nourrir une bande chats sauvages a un coût non négligeable, sans compter sur des soins assez occasionnels. Dans le coin que j'ai pris en charge, ils sont maintenant 5 ou 6 (je pense que la sixième est un chat domestique), plus quatre chez moi. J'ai déjà dépassé mes possibilités raisonnables, et donc pour ce coin, c'est fini côté aide humaine. C'est aussi limité question végétation, mais la mairie m'a dit que l'entreprise qui construit s'est engagée à replanter autant d'arbres qu'il y en avait. Sans doute pas un bois, mais des arbres décoratifs autours des bâtiments et parkings. C'est déjà ça.
Tout ça pour dire qu'il faut bien étudier l'endroit prévu pour que ce soit effectivement une bonne solution, et une solution de longue durée.
Pierre Alain